Human Backstage mise avant tout sur l’humain
W.
« Nous partons de la conviction que l’humain, c’est celui par lequel la crise survient et celui par lequel elle va se résoudre », expliquent Fabienne Laurenceau et Frédéric Rogé, dirigeants de Human Backstage, agence de management et de communication de crise. Leurs parcours, respectivement au sein du groupe Vinci et du GIGN, leur ont permis de mesurer cela lors de chacune de leurs missions et de développer des savoir-faire concrets et pratiques. Entretien.
Votre agence se caractérise tout d’abord par la complémentarité de vos expériences...
Fabienne Laurenceau : Assurément. J’ai accompagné pendant 20 ans le groupe Vinci sur des projets d’aménagement du territoire à forte contradiction politique, médiatique ou citoyenne. Des années passionnantes qui m’ont montré l’intérêt de travailler avec l’ensemble des parties prenantes, contradicteurs compris. Cela amène à pousser les réflexions, à consolider la posture et la communication entourant les opérations.
Frédéric Rogé : Pour ma part, j’ai travaillé 20 ans dans la Gendarmerie dont 17 au sein du GIGN, notamment en tant que négociateur de crise et chef de la cellule négociation. J’assurais le recrutement et l’encadrement d’un réseau de négociateurs régionaux et le suivi opérationnel de 400 à 500 missions par an.
Vos expériences de terrain vous ont octroyé des savoir-faire pratico-pratiques...
F.L. : En effet, nous avons pris le meilleur de nos deux univers pour en faire des méthodes pratiques aujourd’hui très applicables en entreprise, collectivité ou organisation de tout secteur d’activité.
F.R. : Lors de chaque mission, il y a un contexte, des acteurs différents de par leurs enjeux, leurs intérêts, leurs jeux de pouvoir, et nous tenons compte de tous ces paramètres humains pour manager la situation.
Comment se déclinent vos interventions ?
F.R. : Nous sommes aux côtés de nos clients de l’anticipation d’une situation potentielle de crise (par la formation ou l’accompagnement stratégique), jusqu’à l’accompagnement opérationnel si la crise survient. Nos formations, immersives, fournissent des outils, puis nous accompagnons dans la mise en œuvre en restant de proches partenaires de nos clients. Nous structurons les PME et renforçons les compétences au sein des plus grosses structures.
Pouvez-vous nous donner un exemple de mission ?
F.L. : Nous avons accompagné une entreprise française internationale soucieuse de renouer avec ses partenaires sociaux et de construire la relation avec eux. Nous l’avons aidée à créer le CSE de manière constructive, à permettre à la direction d’avoir un regard différent sur ce CSE afin qu’il ne soit pas considéré comme un contre-pouvoir mais comme un partenaire complet le plus représentatif possible, et ensuite à calibrer la relation pour savoir sur quels sujets il sera impliqué.
À chaque fois, nous partons du principe que nous n’allons pas pouvoir créer l’adhésion systématique avec les contradicteurs mais au moins créer une implication, donner un rôle actif et constructif à cette contradiction.
Quels conseils souhaiteriez-vous donner aux entreprises ?
F.L. : A l’ère de l’instantanéité des messages et des commentaires sur les réseaux sociaux, le public est très rapidement dans le jugement de la manière dont l’organisation gère la crise et communique dessus. Nul n’a le monopole de la vérité. Notre valeur ajoutée consiste à aider nos clients à garder la maîtrise de la situation. C’est pour cela que les méthodologies de gestion et de communication de crise sont indissociables.
F.R. : Je dirais aux entreprises et aux organisations qu’elles n’hésitent pas à se lancer dans ces démarches, nous sommes là pour les simplifier et les rendre les plus pratico-pratiques possible, y compris avec les expertises complémentaires de nos partenaires.
Depuis 20 ans, le cabinet Atalante créé par Maître Sandrine Paris-Fey, avocat au barreau de Nantes et chargée d'enseignement à l'Université, accompagne sa clientèle dans les domaines conjugués du droit du travail et de la sécurité sociale : deux domaines où la pugnacité et la technique font presque toujours la différence… Rencontre.
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